Auteur : Cheryl Whiskeyjack, Bent Arrow Traditional Healing Society  

La réconciliation... Un mot à la mode ? Action ? Une destination ? Qu'est-ce qui fait que c'est l'un ou l'autre ? C'est un endroit sur la carte appelé maison.

Un de mes amis et collègues a dit à plusieurs reprises qu'en tant que nouveau venu sur cette terre, il est consterné que non seulement beaucoup des Premières Nations de ce pays soient sans terre mais aussi sans abri.

On confond les droits des traités avec le parasitisme.

Les traités ont fait de nous "l'autre".

La réparation, la réparation d'un tort.

Restauration, action de rendre quelque chose à son ancien propriétaire, lieu ou état. Réconciliation, le rétablissement de relations amicales.

Il me semble que lorsque je regarde le mot "réconciliation", je le considère plus comme une destination que comme une étape. Alors que la CVR l'a presque fait sonner comme un processus en deux étapes. D'abord la vérité, puis la réconciliation.

Ainsi, si vous vous intéressez à la durabilité du logement, la réconciliation peut être envisagée sous l'angle des réparations, en apportant des changements réglementaires et politiques qui causent des dommages ou maintiennent les gens bloqués.

La restauration, en examinant les données à long terme pour voir les tendances s'orienter dans une direction positive. Peut-être les gens ont-ils besoin d'une aide au logement au début mais finissent par sortir du système. Et dans le bon sens du terme, il ne s'agit pas d'un point de coupure noir et blanc où aujourd'hui on reçoit de l'aide et demain on n'en reçoit pas.

Peut-être cela nous mène-t-il finalement à un état de réconciliation, à la restauration de relations amicales....

Nous sommes devenus une société qui veut des résultats rapidement. Les actions "A" et "B" seront le résultat. Une vision à long terme est le prochain cycle électoral. Dans nos communautés indigènes, le bâton de mesure est de 7 générations (restauration). 

Notre province a l'esprit des colons. De nombreux Albertains peuvent faire remonter leurs racines de colons à une ferme qui comptait bien plus d'enfants que de chambres. À l'époque où nous avons élevé nos maisons et nos granges respectives (Friendly Relations).

Pour prospérer, les indigènes doivent naviguer et vivre dans deux mondes. Il en va de même pour nos politiques, règlements et législations en matière de durabilité du logement.

Ce billet a été rédigé avant la conférence d'Edmonton Café Pratique sur la durabilité du logement communautaire dans le contexte de la réconciliation.